Très heureuse de cet article paru dans le magazine mensuel Miroir de l'Art n°92 (juin 2018). Extrait:
"Sur la toile, un instant fugace, attrapé au vol, saisi dans sa singularité, appréhendé dans sa quintessence. Fragilité du présent que la matière tente de retenir en même temps qu’elle l’engloutit…
Un chien traverse le tableau, s’extirpe du néant, comme un souvenir furtif que la mémoire peine à conserver. À peine apparu, déjà grignoté par les ombres du monde…
Un homme somnole ou rêvasse, seul dans un grand lit, dans une position qui pourrait s’apparenter à celle du gisant. Ce qui le ceint, c’est la matière encore, indistincte, abstraite, énigmatique… Lui aussi sera englouti dans une seconde ou dans dix ans, lui aussi n’aura fait que passer.
Dans les toiles de Lucie Geffré, il n’y a pas de réponse, rien de définitif, mais une petite mélodie entêtante, lancinante qui vient dire le temps qui passe et l’impermanence de toute chose, de tout être ici-bas."
Un chien traverse le tableau, s’extirpe du néant, comme un souvenir furtif que la mémoire peine à conserver. À peine apparu, déjà grignoté par les ombres du monde…
Un homme somnole ou rêvasse, seul dans un grand lit, dans une position qui pourrait s’apparenter à celle du gisant. Ce qui le ceint, c’est la matière encore, indistincte, abstraite, énigmatique… Lui aussi sera englouti dans une seconde ou dans dix ans, lui aussi n’aura fait que passer.
Dans les toiles de Lucie Geffré, il n’y a pas de réponse, rien de définitif, mais une petite mélodie entêtante, lancinante qui vient dire le temps qui passe et l’impermanence de toute chose, de tout être ici-bas."
Ludovic Duhamel
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